Vandalisme et dégradations Extinction Rebellion en guerre contre le monde agricole
Le collectif Extinction Rebellion décrit sur son site web des actions à mener par ses militants contre le monde agricole. Marc Fesneau dénonce « une campagne abjecte […] pour intimider et livrer à la vindicte des femmes et des hommes… Parce qu’ils nous nourrissent ! »
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Dans le cadre de sa campagne baptisée « Changement de régime », le collectif Extinction Rebellion s’en prend au monde agricole. Sur son site internet, il appelle ses militants à agir devant les chambres d’agriculture, les directions régionales de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt (Draaf), les « branches locales de la FNSEA », ainsi que lors d’évènement spécifique comme le Salon de l’agriculture ou encore sur le parcours de manifestations organisées par la FNSEA et Jeunes Agriculteurs.
Un mode opératoire rodé
L’association veut « dénoncer l’hypocrisie de la FNSEA qui demande aux citoyens et citoyennes de sauver leurs paysans et paysannes alors que son influence a toujours été en faveur de l’agro-industrie et de l’agrobusiness ». Elle se réfère sur son site aux manifestations menées du 8 au 20 février 2023 par le syndicat majoritaire dans toute la France sous le slogan « Sauve ton paysan ».
À coups de messages sur les réseaux sociaux et de tags sur la voie publique, Extinction Rebellion attire l’attention sur un site internet appelé Sauvetonpaysan « en faisant croire qu’il vient de la FNSEA ». Ce site a été « construit de sorte à duper les visiteurs et visiteuses », indique le collectif. Il prévient aussi ses militants que « le seul motif qui peut être retenu dans ce cas est celui de vandalisme : tags, graffitis et autres inscriptions non autorisées sur un mur, dans le métro, sur un bus… ». Les peines encourues sont ensuite listées, tout comme le mode opératoire qui prévoit guetteurs, tagueurs et « médiactiviste chargé de prendre des photos et vidéos ».
Des personnes fichées
Des comptes Twitter d’acteurs du monde agricole sont identifiés afin d’être spammés, voire « harcelés », interroge sur le réseau social la journaliste de l’Opinion, Emmanuelle Ducros qui figure dans le fichier. On y retrouve également les comptes de la FNSEA, de son futur président, de Jeunes Agriculteurs, mais aussi du ministère de l’Agriculture et de son ministre Marc Fesneau. L’association FranceAgritwittos et son président sont aussi visés tout comme un éleveur du Cantal non syndiqué. Dans un tweet, celui-ci réagit aux intimidations : « Les politiques doivent se saisir du sujet. On ne menace pas des agriculteurs parce qu’ils osent défendre leur métier. »
« Interdire toute autre pensée que la sienne »
Le ministre de l’Agriculture a condamné dans la soirée du 3 avril 2023 « la campagne abjecte » menée par Extinction Rebellion. L’association est, selon lui, « méticuleusement pensée pour intimider et livrer à la vindicte des femmes et des hommes… Parce qu’ils nous nourrissent ! » Il s’agit d’ « un appel clair à des actes de vandalisme et de dégradation, qui sonne comme une atteinte préméditée à nos lois, à nos valeurs et à notre démocratie », a-t-il poursuivi.
« La manipulation des faits et la radicalité, enfin, pour interdire toute autre pensée que la sienne, toute nuance et tout dialogue sur ces défis, par nature, complexes et que nous ne pourrons relever que collectivement. Plein et entier soutien à nos #agricultrices et #agriculteurs, acteurs de la transition environnementale et écologique au quotidien, ainsi qu’à leurs familles et leurs proches qui souffrent tant de ces agressions indignes. »
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